L’ingénierie financière au service de la relance post-Covid

Les acteurs publics (régions, départements, epci, communes…) ont de nombreuses opportunités financières à saisir pour relancer l’économie. La mise en œuvre coïncide avec l’ouverture de la nouvelle programmation des Fonds européens et la nouvelle génération des CPER (contrats de plan État-régions) pour la période 2021-2027.  À ceux-ci s’ajoutent des dispositifs spécifiques, comme les CRTE (contrats de relance et de transition écologique).

C’est donc le moment d’élaborer des stratégies globales : quelle vision de l’avenir de son territoire, quels projets pour participer à cette vision, quelles ressources financières disponibles et comment les mobiliser.

 Une vision en parfaite adéquation avec les politiques portées localement, en matière d’aménagement du territoire, de développement économique et social, de résilience et de transition verte.

Sans stratégie, le sentiment d’urgence l’emporte sur l’optimisation face, non seulement, à la profusion des dispositifs*, mais aussi aux délais de mobilisation parfois très courts (dès 2021, 2022 et 2023 pour les 1ers dispositifs) et à des règles d’éligibilité largement variables. Ce que l’on veut éviter, ce sont les occasions manquées alors que les financements des collectivités territoriales et locales ne cessent de s’amenuiser.

* Citons encore React Eu, le Plan de Relance national et régional, la DSIL (dotation de soutien à l’investissement local), le DSID (dotation de soutien à l’investissement des départements), etc.

C’est là que l’ingénierie financière entre en scène.

Il s’agit, grâce à une parfaite connaissance des mécanismes mobilisables, d’identifier les actions éligibles et de mettre en place des stratégies de financement. L’évaluation ex ante et une veille permanente des dispositifs peuvent d’ailleurs permettre de maximiser les effets de leviers attendus.

’accompagnement opérationnel d’obtention des fonds est ensuite un atout supplémentaire par une aide au montage des dossiers de candidatures de chaque collectivité territoriale et locale qui voudront en bénéficier.

C’est à courts, moyens et longs termes que la réussite des choix exercés pourra se mesurer en termes de développement économique, social et de transition écologique des territoires.

À lire, une interview de Sébastien Bonnaud – Directeur de Cabinet Adjoint, Département des Landes

*La budgétisation verte est un processus d’intégration des enjeux environnementaux dans le budget et d’évaluation des dépenses de la Collectivité, consacrées notamment à l’atténuation ou l’adaptation au changement climatique. Il s’agit de mesurer les dépenses qui sont favorables, défavorables ou neutres vis-à-vis du climat et bientôt de la biodiversité.

** I4CE est une association d’intérêt général, à but non lucratif, fondée par la Caisse des Dépôts et l’Agence Française de Développement. https://www.i4ce.org/download/evaluation-climat-des-budgets-des-collectivites-territoriales-guide-methodologique/

Sébastien Guilbert, 

Associé EDATER